De l'ennui
Dans une semaine, j'aurai enfin passé les écrits du concours. Depuis quelques jours que je suis rentrée en France, je tourne comme un poisson dans son aquarium ou comme un lion en cage si vous préférez. Je fais des maths et du français une grande partie de la journée et c'est loin d'être palpitant. Je suis méga stressée, j'ai l'impression de ne rien savoir mais je sature parce que ce n'est que du bachottage, pas intéressant et je sens que n'ai plus l'âge et l'état d'esprit pour ce genre de truc, si je l'ai déjà eu un jour.
Je travaille régulièrement, sérieusement mais pas de façon inhumaine non plus. Mais impossible de faire quoi que ce soit d'autre pendant mes plages de non-révisions. Toute mon attention est focalisée sur les écrits, je culpabilise si je fais une autre activité constructive (comme ma thèse par exemple) car j'ai mauvaise conscience de ne pas avoir l'esprit tourné vers le concours à ce moment là. Du coup, quand je ne travaille pas, je végète. Seul Umberto Eco a réussi à me sortir quelque peu de cette torpeur (du coup, nuits blanches passées à bouquiner). Dire que, si tout va bien, il y a les oraux après qui s'étalent jusque fin juin. Trois autres matières à potasser pendant un mois et demi, dont une que je n'ai pas travaillé du tout de l'année. Il va falloir que j'arrive à structurer mon esprit pour me remettre à ma thèse qui est à l'état de quasi abandon depuis 3 semaines. Ce n'est pas une question d'organisation ou de manque de temps, juste de disponibilité d'esprit. Je pense jour et nuit au concours, j'en rêve même, ça devient obsessionnel.
Si vous pensez que je suis quelqu'un de légèrement angoissé dans la vie, et bien je vous répondrai que vous n'avez pas forcément tort.