La polyvalence du thésard
Le thésard est obsédé par sa thèse. Et plus celle-ci devrait prendre prend forme, plus la thèse occupe de place dans son esprit.Je suis même prête à parier qu'il y a des thésards qui pensent à leur ouvrage en faisant des parties de galipettes.
Manquant souvent de temps, rattrapé par son quotidien et par toutes les contraintes inhérentes à son existence, le thésard doit apprendre à ruser et à développer une certaine polyvalence s'il veut espérer pouvoir s'en sortir.
Et pour cela je ne remercierai jamais assez l'ESPE d'avoir mis le wifi à disposition de ses étudiants ainsi que mon ordinapouffe adoré. Tous deux m'aident à développer mon talent pour le multitâchisme. Je me découvre un certain don pour travailler simultanément les corrélations entre graphème et phonème ainsi qu'entre rituels et symbolisme. J'ai pu faire récemment l'étude conjointe du personnage de Jésus chez les chrétiens et chez Stockhausen (Stocki pour les intimes) et la comparaison entre un rapport de 2 pages et une future thèse de 300. Le risque est que je parle ensuite de la musique sérielle dans ma copie de français et que je glisse Thalès et Pythagore dans ma thèse. Quoique, connaissant Stocki, il aurait été tout à fait capable de glisser une propriété de Thalès dans son oeuvre (comment, ça c'est un autre problème). Il était déjà tellement Fibonacci-adict que rien en m'étonnerait de lui. Je vais bientôt découvrir le concept ultime: faire sa thèse en petite section de maternelle.
A part ça, l'ESPE suit les vacances scolaires, donc 15 jours sans cours à partir de ce week-end. Youpi!!!